Alors que la France l'a eu pour projet durant le quinquennat de Nicolas Sarkozy, la TVA sociale, ou plutôt un ensemble de mesures ayant un objectif et une application proches du projet français, devrait bientôt voir le jour en Espagne.
L'objectif est de doper la croissance et de créer des centaines de milliers d'emplois
Mariano Rajoy veut engager une dévaluation fiscale qui emprunte donc certains aspects de la TVA sociale envisagée un moment en France.
Les taux réduits (4% et 10%), qui bénéficient à certains produits et services, seraient alors alignés sur le taux normal de TVA qui est à 21%. De plus, les taxes sur l'immobilier et les carburants devraient être relevées.
A l'inverse, l'impôt sur les sociétés et l'impôt sur le revenu des tranches inférieures seraient réduits. Concernant l'impôt sur le revenu, cela devrait concerner 12 millions d'Espagnols dès 2015 (les salariés qui gagnent moins de 12 000 euros seront ainsi exemptés d'impôt).
Les cotisations sociales sur les nouvelles embauches seront également réduites de 75% cette année.
Cette mesure est également un pari politique pour le Parti Populaire (PP, droite) du premier ministre Mariano Rajoy alors qu'approchent des élections européennes (fin mai 2014) durant lesquelles le PP devrait subir un fort recul.