Ce début de mois de mars a été l'objet de plusieurs accroches dans les diplomaties moyen-orientales. Si la position de l'Arabie Saoudite est centrale, les "alliances" sont changeantes. Voici un récapitulatif :
1. Arabie Saoudite, Emirats Arabes Unis et Bahreïn CONTRE Qatar :
Mercredi 5 mars, les 3 Etats ont rappelé leurs ambassadeurs à Doha, reprochant au Qatar de s'immiscer dans leurs affaires intérieures et de soutenir les mouvements islamistes.
Ces tensions se cristallisent en Egypte où le Qatar soutient, notamment financièrement, les Frères musulmans alors que les autres monarchies du Golfe sont avec les militaires égyptiens.
Le Qatar a déclaré ne pas vouloir d'escalade et demande aux 3 Etats de fournir des preuves de leurs accusations.
2. Arabie Saoudite CONTRE Qatar :
L'Arabie Saoudite a demandé, vendredi 14 mars, la fermeture de la chaîne de télévision qatari Al-Jazira et celle des centres de recherches du Qatar (dont le Brookings Doha Center et le Centre arabe de recherches et d'études politiques).
3. Irak CONTRE Arabie Saoudite et Qatar :
Samedi 8 mars, le premier ministre irakien, Nouri Al-Maliki a accusé l'Arabie Saoudite et le Qatar de soutenir des groupes d'insurgés afin de destabiliser l'Irak, ce qu'il assimile à une déclaration de guerre.
Il accuse l'Arabie Saoudite d'être le principal soutien financier du terrorisme dans le monde, notamment en Syrie.
Cette intrasigeance peut être expliquée par l'approche des élections législtives irakiennes du 30 avril, mais aussi par les tensions autour du conflit syrien, l'Irak reprochant à l'Arabie Saoudite de financer les groupes d'oppositions syriens dont ceux affiliés à Al-Qaïda qui ont fusionné en avril 2013 pour former l'EIIL (Etat islamique en Irak et au Levant) qui regroupe les branches syriennes et irakiennes de l'organisation terroriste.
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