Peu de temps après l'indépendance de la Moldavie, et de sa capitale Chisinau, en 1991, la Transnistrie, qui a pour capitale Tiraspol), s'est autoproclamée indépendante.
Il s'agit d'une région russophone au sein d'une Moldavie roumanophone, qui borde l'Ukraine. Elle ne fait que 50km de large pour 230km de long.
Les autorités de Tiraspol ont fait, mi-mars, une demande, au président du Parlement russe afin d'intégrer la Fédération de Russie, à l'instar de la Crimée.
Elle a organisé, en 2006, un référendum affirmant sa volonté d'indépendance à 97,1% afin d'intégrer à terme à la Fédération de Russie.
La Transnistrie craint une absorption de la Moldavie par la Roumanie, inquiétude renforcée depuis la signature, par Chisinau, de l'accord d'association avec l'Union européenne en novembre 2013 (le même qu'avait refusé de signer le président ukrainien de l'époque, V. Ianoukovitch).
Cet état autoproclamé n'est reconnu par aucune chancellerie, pas même la Russie qui, cependant, y dispose d'un consulat, la soutien financièrement et a des troupes sur place (1000 à 1500 hommes). Tiraspol possède son drapeau, sa monnaie (rouble de Transnistrie), son Parlement, son Président et a adopté l'alphabet cyrillique. Elle est seulement reconnus par l'Abkhazie, l'Ossétie du Sud et le Haut-Karabakh, territoires peu ou pas reconnus par la communauté internationale et disputés, par la Géorgie et la Russie pour les 2 premiers et par l'Arménie et l'Azerbaïdjan pour le 3e.
Du fait du rapprochement de la Moldavie avec l'UE, avec la levée des visas voté par le Parlement européen le 27 février et la signature prochaine d'un accord de libre-échange, le vice-premier ministre russe a menacé Chisinau d'une possible perte définitive de la région séparatiste. Cependant, l'intérêt de ce territoire qui n'a ni accès à la mer, ni de frontière commune avec la Russie, est extrêmement faible.