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15 mars 2014 6 15 /03 /mars /2014 08:56

Haut lieu de décision politique et dotée d'une aura particulière, la capitale peut devenir un élément de rupture ou stratégique.

De Tokyo (Japon) au XIXe siècle à Naypyidaw (Birmanie / Myanmar) en 2005 plusieurs capitales, principalement asiatiques ont changé de localisation répondant à une volonté de marquer une rupture avec le passé (Kazakhstan, Japon ou Pakistan) ou pour des raisons stratégiques (Birmanie).

 

Le Japon : Tokyo pour une ère nouvelle :

La volonté de rupture politique à l'aube de l'ère Meiji, fait d'Edo la nouvelle capitale du Japon. Rebaptisée Tokyo (« capitale de l'est » en japonais) elle remplace alors Kyoto (« ville capitale » en japonais) en 1868.

 

La Turquie : Rupture et stratégie

Suite à la Première Guerre mondiale et au démantèlement de l’Empire Ottoman, Mustapha Kemal décide, en 1923 de déplacer la capitale d’Istanbul à Angora qui deviendra alors Ankara. Il souhaite ainsi rompre avec l’héritage musulman, ottoman et impérial et bâtir un Etat laïc et républicain.

 

 

Le Pakistan et le Kazakhstan : Une nouvelle capitale pour un nouvel Etat :

Alors que Karachi était la capitale, le Pakistan décide, en 1967, de construire Islamabad (« la ville de l’islam » en ourdou).

Lors de son accession à l’indépendance, le Kazakhstan choisi Akmola  pour remplacer Almaty comme capitale. Akmola sera renommée Astana, soit « capitale » en kazakh.

 

La Malaisie et la Corée du Sud : Une nouvelle capitale administrative:

Devant l’encombrement de leur capitale, Kuala Lumpur pour la Malaisie et Séoul pour la Corée du Sud, ces deux Etats ont décidé d’en construire une nouvelle, peu éloignée de leur aînée. Ces nouvelles villes sont destinées à devenir les nouvelles capitales administratives. Mais si Putrajaya accueille le gouvernement malaisien depuis 1999, Sejong n’a seulement vocation à accueillir les pouvoirs administratifs, Séoul devant conserver le siège du gouvernement.

 

La Birmanie : La peur de l'invasion :

En novembre 2005, la Birmanie, qui craint une invasion par la mer de Rangoon, décide de déplacer sa capitale 400km plus au nord, à Pyinmana. Celle-ci sera alors renommée Naypyidaw (« ville royale » en birman). A l’image d’Islamabad, cette capitale se rapproche alors de zones qui ont tendance à échapper au contrôle de l’Etat.

 

L'Indonésie : (en projet) : Un choix autant qu'une contrainte :

Jakarta est une ville de 10 millions d’habitants, menacée par la montée des eaux et les séismes, embouteillée, ne disposant que de peu d’espaces verts et de structures de transports en commun peu développées. Le gouvernement souhaiterait ainsi déplacer la capitale vers Palangkaraya (île de Kalimantan), au moins pour les composantes administratives.

 

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